Voici donc la suite de notre voyage.
Après nos retrouvailles avec Jean et Claude et mon bain de mer forçé, nous décidons de partir tous les quatre pour l'Albanie.
25 juillet dès 9h direction Saranda.... une quinzaine de miles de Corfou. En effet, au plus étroit, seulement 1 mile sépare les côtes grecques des côtes albanaises.
On se suit de prêt
Ishtar
Les côtes albanaises sont juste derrière
Au vue du port, nous appelons notre contact Agim Zholi, à la VHF pour prévenir de notre arrivée. Il nous attend sur les quais pour nous amarrer et nous souhaiter la bienvenue.
Immédiatement, nos passeports sont récupérés afin de faire les formalités d'entrée sur le territoire. Nous payerons 50€ pour le droit de transit comprenant une nuit au port. Les nuits suivantes seront à 10€ eau et électricité comprises.
Nous avions contacté Agim dès le mois de février et il nous avait aimablement envoyé tous les renseignements nécessaires pour notre séjour.... tarifs, carte du port et de la région, numéro de téléphone.
En attendant que les formalités soient faites, nous invitons Agim sur notre bateau avec Claude et Jean.
Ils étaient venus à bord avec une bouteille de cassis de Dijon .... Agim adore et demande immédiatement à Jean s'il veut bien appeler une amie française qui vient en Albanie au mois d'août afin qu'elle lui apporte une bouteille.
La baie de Saranda...vue du bateau.... beaucoup de constructions anarchiques et de nombreux bâtiments non terminés ou caremment détruits car construits sans permis (et laissé à la vue de tous pour servir d'exemple!!!!)
Nombreuses navettes pour Corfou.
Le port ... by night
Le lendemain, nous louons, avec un autre couple de français arrivé quelques minutes après nous (ils n'avaient jamais vu autant de français d'un coup!!) une voiture avec chauffeur et guide (une professeur de français) pour aller voir le site de Butrint (qui veut dire boeuf blessé), classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1992.
Habité depuis les temps préhistoriques, le site de Butrint fut successivement le siège d’une colonie grecque, d’une ville romaine, puis d’un évêché. Après une époque de prospérité sous l’administration de Byzance, puis une brève occupation vénitienne, la ville fut abandonnée par sa population à la fin du Moyen Âge à cause de la présence de marécages voisins. Le site archéologique actuel est un conservatoire des ruines représentatives de chaque période du développement de la ville.
Le théâtre, le temple d'Asclepios, les mosaïques du baptistère byzantin et les murailles parlent du passé avec une grande éloquence.
Il fallut attendre le début du XXe siècle pour que des archéologues italiens y commencent des fouilles systématiques. Au lendemain de la libération de l'Albanie, en 1944, des archéologues albanais entreprirent des travaux plus ambitieux. La boue et la végétation qui recouvraient Butrint l'avaient protégée des ravages du temps, que ceux-ci soient dus à des causes humaines ou naturelles, et toute la ville se révéla alors, pour ainsi dire, intacte.
Le site est entièrement entouré d'eau... mer et lac. Le lac de Butrint est relié à la mer ionienne par un canal naturel... le canal de Vivari. Certains observateurs affirmaient, à l'époque maoïste, que des sous-marins se tapissaient dans les profondeurs émeraude de ce canal. A la beauté de son paysage, s'ajoute celle du site archéologique qui occupe une partie de son rivage.
Un bac... en panne lors de notre arrivée... permet de passer, hommes et voitures sur l'autre rive
Nous sommes en bas à gauche et allons parcourir le tour de l'île
Heureusement, tout le parcours est ombragé et très agréable par cette chaleur
Temple de Zeus
Accès au théâtre
L'affranchissement des esclaves gravés sur la pierre
Le théâtre fonctionne encore. Des pièces antiques y sont jouées bien qu'un tremblement de terre ait fait monter le niveau de l'eau et envahie une partie de la scène. Les sièges de pierre, dont 23 rangées sont conservées, pouvaient accueillir 1 500 spectateurs.
Il se trouve au pied de l'acropole, près de deux temples ; l'un d'entre eux est consacré à Asclépios, le dieu grec de la médecine, qui faisait l'objet d'un culte de la part des habitants de la ville
Les thermes
Travaux de nettoyage de mosaïques
En ce qui concerne l'époque paléochrétienne, la ruine la plus importante est celle du baptistère, construit à l'intérieur des bains publics romains. 18 pilastres et sol décoré de belles mosaïques.
Celles-ci sont recouvertes de sable pour les protéger mais on peut en voir une photo au petit musée.
La basilique paléochrétienne a été reconstruite au 9ème siècle et ses ruines sont suffisamment bien conservées pour permettre l'analyse de sa structure (trois nefs avec transept, abside polygonale à l'extérieur).
Nous sommes bien studieux!!!
La porte du lion
On monte... on apperçoit une partie de notre parcours en contrebas
Le petit musée est très intéressant
Les fouilles menées sur le site ont mis au jour de nombreux objets - plats, vases, chandeliers en terre cuite -, ainsi que des sculptures, parmi lesquelles une remarquable « déesse de Butrint » qui semble personnifier parfaitement, compte tenu de la perfection de ses traits, l'idéal grec de la beauté physique.
Les albanais, libérés depuis 1994, découvrent aussi la beauté de leur pays.
Dans le sous bois, une plante inconnue... de nous!!!!
Pendant notre promenade, le bac a été réparé et est de nouveau fonctionnel.
Notre guide nous propose de nous emmener sur le site de "blue eye"
Rivière dans un lieu boisé et frais
L'eau de source jaillit et coule à 5° C ce qui est d'autant plus agréable sous un soleil de 38*C.
Arrêt aux environs de Saranda pour nous restaurer
Nous y gouterons plusieurs spécialités..... calamars frits, fromage blanc au concombre, côtes d'agneau.... beaucoup de ressemblance avec les plats grecs... très très bon.
Nous ferons également un resto super sympa les trois soirs passés à Saranda.
Pleins de légumes frits... aubergines, courgettes, poivrons........ calamars farçis... moussaka albanaise... rougets.... crevettes et moules on prend plein de plats différents et tout le monde pioche...un vrai régal et des tarifs qui laissent réveur les français que nous sommes... 7€ par personne, vin compris, et croyez moi, la petite bande que nous étions n'était pas à l'eau!!!!
Le lendemain nous voulons aller à la ville de Gjirokaster..la ville de pierres.. classée au patrimoine mondial de l'Unesco. La météo nous joue des tours... le port est mal protégé des vents d'ouest et une forte houle y pénétre. Personne n'ose laisser son bateau seul... la balade est annulée. Jean et Claude repartent sur Corfou. Nous restons une journée avec Joss et Patrick mais le lendemain, çà ne s'arrange pas et nous quittons l'Albanie sans avoir vu ce site que nous voulions tant voir.... tant pis, on reviendra.
Quelques photos trouvées sur internet
Dernier petit tour en ville .... de nombreux "lavage voitures" de fortune
L'entrée du marché
A l'intérieur.
Ce petit séjour, trop rapide, nous a bien plu. Les idées reçues de pays " à risques" ne sont plus d'actualité et les albanais sont très accueillants. Malgré tout, ils sont encore très marqués par le régime communiste stalinien, en place jusqu'en 1991 et qui avait complétement isolé l'Albanie du reste du monde . 20 ans ne suffisent pas à se libérer de cette emprise.
Le salaire de base est de 200€ et beaucoup de produits sont assez chers.... l'essence, par exemple est à 1€32 et, en allant à la pompe, les voitures qui étaient devant nous se faisaient mettre pour 500 leks dans leur réservoir .... soit 2L5!!!!!
Autres constations en allant au supermarché, peu de produits albanais.... vin espagnol, miel grec, boîte de sardines de Thailande, beurre de France etc.... seule l'eau était du pays.
D'ailleurs un grand "faleminderit" (merci .... eh oui, on élargit nos connaissances linguistiques!!!!) à Agim, qui, avant notre départ, a offert à tous un pack d'eau gazeuse des montagnes albanaises.... un vrai délice.
Retour à Corfou.