Sandrine a repéré une randonnée qui a l'air assez sympa et qui va nous permettre de changer un peu. Au menu aujourd'hui, pas de randonnée urbaine mais 10kms dans la forêt de la montaña Bermeja sous un soleil resplendissant. Paysage lunaire à 1883 mètres d'altitude...10 kms de long et 800 mètres de dénivelé.
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Scruter l'horizon à la recherche d'une voile, c'est la mission de ce petit fortin afin de protéger l' exploitation agricole prospère contre les pirates. Du XVe au XVIIe siècle, Tenerife vivait constamment sous la menace de la piraterie, tout comme le reste de l'archipel. Le petit fortin armé de San Fernando est une relique de cette époque, car la plage qui se trouve sous cette saillie était un lieu de débarquement. Il fut construit au XVIe siècle sur l'ordre de Hernando de Castro, à qui la bananeraie avait été donnée en propriété par le conquérant de Tenerife, Alonso Fernández de Lugo.
211 marches qui mènent vers un lieu hanté : les ruines de la station de
pompage de La Gordejuela, où la compagnie Hamilton installa en 1903 la
première machine à vapeur de l'île. Ici s'élevait l'or blanc de ces
îles, l'eau, pour la culture des bananeraies que nous pouvons encore
voir sur cet itinéraire, en particulier dans sa section finale. Au XIXe
siècle, les visiteurs se rendaient déjà dans cette zone pour admirer le
spectacle des chutes d'eau de la Gordejuela qui atteignaient alors la
mer, avant la construction de ce détournement. Bon...nous, on a juste admiré le paysage d'en haut sans descendre les 211 marches!!!! et c'était très bien comme ça.
Vraiment un parcours magnifique avec des vues splendides sur la mer.
Il s’agit en fait d’une léproserie qui a été édifiée ici pour la ville d’Arico à la fin de la Guerre civile Espagnole. Effectivement à cette époque la lèpre est un fléau qui ne concerne pas moins de 197 personnes, seulement sur l’île de Tenerife. On pense alors que la solution est d’isoler les malades, de les regrouper dans un lieu loin afin d’éviter tout risque de contagion. Le régime franquiste décide alors de la construction de cette léproserie sur le territoire d’Abades et le projet est confié à José Enrique Marrero Regalado (1897 – 1956) un architecte canarien.
Le projet est ambitieux et prévoit de nombreux bâtiments : réfectoires, infirmerie, dortoirs, école et la fameuse église surmontée de sa croix (n’oublions pas le rôle important de l’Eglise Catholique dans le régime franquiste).
Mais dans les années 40 les premiers traitements de la lèpre
apparaissent et il s’avère que les malades sont mieux traités à leur
propre domicile… les travaux de la léproserie sont alors arrêtés.
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Un véritable village. Tout y était...école, église, réfectoire, et bien sûr, bâtiments de vie. Rien n'a jamais servi pour les malades, en revanche elle recevra d’abord les membres de la Phalange espagnole
puis enfin dans les années 1960 les militaires pour des exercices de
tir. En 2002, le Ministère de la Défense abandonne définitivement
les lieux en cédant terrain et bâtiments pour la coquette somme de 17
millions d’Euros à un promoteur italien qui souhaitait y construire un
énorme complexe touristique… projet d’envergure qui fut très rapidement
stoppé dés 2003 par une loi moratoire sur le tourisme.
Aujourd’hui,
l’étrange cité fantôme balayée par les vents sert donc de repère pour
les promenades des curieux, les raves délirantes et les balles de
paint-ball ont pris la relève de celles de l’armée.
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On a pris beaucoup de photos car, franchement, il y a de belles fresques mais je ne peux tout mettre ici. La progression sur le lieu est aussi assez spéciale et presque stressante mais ça vaut le coup d'être vu.
Notre dernière visite de l'année se fera le 28 Décembre mais elle mérite un post à elle seule tellement nous avons pris de photos...plus d'une centaine. Surprise!!!!
HASTA LUEGO
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